HISTOIRE DES PRESIDENTS DU CAMEROUN

présidents du Cameroun
Pr Amadou Ahidjo et Pr Paul Biya

L’histoire des présidents du Cameroun est étroitement liée à l’évolution politique de ce pays d’Afrique centrale, depuis la période coloniale jusqu’à nos jours. Le Cameroun, après avoir été une colonie allemande, fut placé sous mandat de la Société des Nations, puis sous tutelle de l’ONU, d’abord administré par la France et le Royaume-Uni. À la suite d’un long processus de lutte pour l’indépendance, le pays accède à la souveraineté en 1960, ouvrant ainsi la voie à la naissance de la République du Cameroun et à l’avènement de ses premiers dirigeants.

AHMADOU AHIDJO ;PREMIER PRESIDENTS DU CAMEROUN

parcourt et accession au pouvoir

     Le premier président de la République du Cameroun fut Ahmadou Ahidjo. Né en 1924 à Garoua, dans la région du Nord, Ahidjo joue un rôle central dans la conquête de l’indépendance. Leader du parti Union Camerounaise, il est considéré comme un modéré à l’époque face aux mouvements plus radicaux comme l’Union des Populations du Cameroun (UPC). Lorsque le Cameroun oriental (la partie sous administration française) obtient son indépendance le 1er janvier 1960, Ahidjo est élu président de la République.

   Il entreprend rapidement de consolider l’unité nationale, notamment en cherchant à réunifier le Cameroun oriental avec le Cameroun occidental (sous administration britannique). Ce projet aboutit en 1961, après un plébiscite dans lequel le Cameroun britannique méridional décide de rejoindre la République du Cameroun, donnant ainsi naissance à un État fédéral.

stratégies politique ,économique et social

    Durant son règne, Ahmadou Ahidjo mène une politique autoritaire mais centralisatrice. Il met en place un parti unique, renforce le pouvoir exécutif et engage le pays sur la voie du développement économique à travers des plans quinquennaux. Toutefois, son régime est également marqué par une répression sévère contre l’opposition, notamment contre l’UPC, dont plusieurs leaders sont éliminés ou contraints à l’exil des présidents du Cameroun ‘

   En 1972, il organise un référendum qui met fin au fédéralisme et instaure la République unie du Cameroun, renforçant ainsi le pouvoir central. Malgré son autoritarisme, Ahidjo est perçu par certains comme un bâtisseur de la nation camerounaise. Contre toute attente, en 1982, il démissionne de son poste, officiellement pour raisons de santé.

    Il cède alors le pouvoir à son Premier ministre de l’époque, Paul Biya, un homme discret originaire de la région du Sud.

PAUL BIYA; DEUXIEME PRESIDENTS DU CAMEROUN

parcourt et accession au pouvoir

    Né en 1933, Paul Biya devient ainsi le deuxième président du Cameroun. La transition semble pacifique au départ, mais les tensions entre les deux hommes apparaissent rapidement. En 1983, Paul Biya commence à écarter les fidèles d’Ahidjo des postes-clés du pouvoir, ce qui entraîne une grave crise politique.

   En 1984, une tentative de coup d’État menée par des militaires supposés loyaux à Ahidjo échoue, renforçant la position de Biya. Par la suite, Ahidjo, depuis son exil, est accusé d’en être le commanditaire, bien qu’il ait toujours nié toute implication. Il meurt en exil au Sénégal en 1989.

naissance du multipartisme

    Paul Biya, une fois consolidé au pouvoir, dirige le Cameroun avec une poigne ferme, tout en adoptant une façade de libéralisation dans les années 1990. Sous la pression des mouvements démocratiques et de la communauté internationale, il accepte le retour au multipartisme en 1990. des présidents du Cameroun Cela marque un tournant dans l’histoire politique du Cameroun. De nombreux partis d’opposition émergent, dont le plus influent reste le Social Democratic Front (SDF) de John Fru Ndi.

   En 1992, Paul Biya affronte pour la première fois une élection présidentielle pluraliste. Malgré les accusations de fraude, il est déclaré vainqueur. Cette période est marquée par une instabilité politique, des contestations électorales, et une méfiance persistante envers les institutions.

Reformes constitutionnelles

   Les années suivantes voient le renforcement du pouvoir personnel de Biya. À travers plusieurs réformes constitutionnelles, notamment celle de 2008 qui supprime la limitation des mandats présidentiels, il s’assure la possibilité de se représenter indéfiniment. Ainsi, il est réélu en 1997, 2004, 2011 et 2018, à chaque fois dans un climat de contestation des présidents du Cameroun .

   Sous son régime, le Cameroun connaît une relative stabilité mais aussi une centralisation du pouvoir, une corruption endémique, et un déficit démocratique flagrant. La presse et la société civile sont souvent réprimées, et les opposants politiques réduits au silence ou marginalisés.

    Par ailleurs, le pays fait face à de nombreux défis sécuritaires, notamment la lutte contre Boko Haram dans l’extrême-nord depuis les années 2010, ainsi qu’une grave crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette dernière trouve ses racines dans un sentiment de marginalisation des régions anglophones, et a dégénéré en conflit armé depuis 2017. Le gouvernement de Biya a été critiqué pour sa gestion autoritaire de cette crise, marquée par des violences, des déplacements de population, et une détérioration des droits humains.

bilan du règne Biya

À plus de 90 ans, Paul Biya est aujourd’hui l’un des chefs d’État les plus âgés et les plus anciens en fonction dans le monde. Son long règne est à la fois symbole de continuité et d’immobilisme. des présidents du Cameroun Malgré des appels au changement venant de l’intérieur et de l’extérieur, aucune succession claire ne semble se dessiner. Son pouvoir repose sur un système institutionnel et politique verrouillé, dominé par le parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).

 Ainsi, l’histoire des présidents du Cameroun est marquée par une forte centralisation du pouvoir autour de deux figures principales : Ahmadou Ahidjo et Paul Biya. Tous deux ont exercé une influence déterminante sur la trajectoire politique du pays. Alors qu’Ahidjo a jeté les bases de l’État unitaire et autoritaire, Biya a prolongé ce modèle tout en s’adaptant aux exigences du multipartisme sans réellement en respecter l’esprit démocratique.

   Le Cameroun reste des présidents du Cameroun aujourd’hui un pays confronté à d’importants défis politiques, économiques et sociaux, dans un contexte où la question de la transition du pouvoir demeure une source majeure d’incertitude. Le legs des deux présidents, bien que contrasté, continue de façonner le présent et l’avenir de la nation camerounaise des présidents du Cameroun .

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